La gloire du dôme du Val-de-Grâce (French Edition)pdf/doc/txt格式电子书下载
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书名:La gloire du dôme du Val-de-Grâce (French Edition)pdf/doc/txt格式电子书下载
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作者:Molière著
出版社:五洲传播出版社
出版时间:2018-05-29
书籍编号:30517900
ISBN:
正文语种:中文
字数:3830
版次:
所属分类:外语学习-英语读物
Information des droits d\'auteur
Nom du livre:La gloire du dôme du Val-de-Grâce
Auteur:Molière
Le copyright de ce livre est réservéà China International Press. Il est interdit de traduire, reproduire, copier ou extraire les textes ou tableaux du livre sans autorisation écrite.
Date de dernière modification:2016-12-01
Maison d\'édition: China International Press
Página Web:www.thatsbooks.com
LA GLOIRE DU VAL - DE - GRACE .
Digne fruit de vingt ans de travaux somptueux,
auguste bâtiment, temple majestueux, dont le dôme superbe, élevé dans la nue, pare du grand Paris la magnifique vue, et parmi tant d\'objets semés de toutes parts, du voyageur surpris prend les premiers regards, fais briller à jamais, dans ta noble richesse, la splendeur du saint voeu d\'une grande princesse, et porte un témoignage à la postérité de sa magnificence et de sa piété ; conserve à nos neveux une montre fidèle des exquises beautés que tu tiens de son zèle ; mais défends bien surtout de l\'injure des ans le chef-d\'oeuvre fameux de ses riches présents, cet éclatant morceau de savante peinture, dont elle a couronné ta noble architecture : c\'est le plus bel effet des grands soins qu\'elle a pris, et ton marbre et ton or ne sont point de ce prix.
Toi qui, dans cette coupe, à ton vaste génie comme un ample théâtre heureusement fournie, es venu déployer les précieux trésors que le Tibre t\'a vu ramasser sur ses bords, dis-nous, fameux Mignard, par qui te sont versées les charmantes beautés de tes nobles pensées, et dans quel fonds tu prends cette variété dont l\'esprit est surpris, et l\'oeil est enchanté ; dis-nous quel feu divin, dans tes fécondes veilles, de tes expressions enfante les merveilles, quel charme ton pinceau répand dans tous ses traits, quelle force il y mêle à ses plus doux attraits, et quel est ce pouvoir qu\'au bout des doigts tu portes, qui sait faire à nos yeux vivre des choses mortes, et d\'un peu de mélange et de bruns et de clairs rendre esprit la couleur, et les pierres des chairs.
Tu te tais, et prétends que ce sont des matières dont tu dois nous cacher les savantes lumières, et que ces beaux secrets, à tes travaux vendus, te coûtent un peu trop pour être répandus.
Mais ton pinceau s\'explique, et trahit ton silence : malgré toi, de ton art il nous fait confidence, et dans ses beaux efforts à nos yeux étalés les mystères profonds nous en sont révélés ; une pleine lumière ici nous est offerte ; et ce dôme pompeux est une école ouverte, où l\'ouvrage, faisant l\'office de la voix, dicte de ton grand art les souveraines lois.
Il nous dit fortement les trois nobles parties qui rendent d\'un tableau les beautés assorties, et dont, en s\'unissant, les talents relevés donnent à l\'univers les peintres achevés.
Mais des trois, comme reine, il nous expose celle que ne peut nous donner le travail ni le zèle, et qui, comme un présent de la faveur des cieux, est du nom de divine appelée en tous lieux, elle dont l\'essor monte au-dessus du tonnerre, et sans qui l\'on demeure à ramper contre terre, qui meut tout, règle tout, en ordonne à son choix, et des deux autres mène et régit les emplois.
Il nous enseigne à prendre une digne matière, qui donne au feu du peintre une vaste carrière, et puisse recevoir tous les grands ornements qu\'enfante un beau génie en ses accouchements, et dont la poésie et sa soeur la peinture parent l\'instruction de leur docte imposture, composent avec art ces attraits, ces douceurs qui font à leurs leçons un passage en nos coeurs, et par qui, de tout temps, ces deux soeurs si pareilles charment, l\'une les yeux, et l\'autre les oreilles.
Mais il nous dit de fuir un discord apparent du lieu que l\'on nous donne et du sujet qu\'on prend, et de ne point placer, dans un tombeau, des fêtes, le ciel contre nos pieds, et l\'enfer sur nos têtes.
Il nous apprend à faire, avec détachement, de groupes contrastés un noble agencement, qui du champ du tableau fasse un juste partage, en conservant les bords un peu légers d\'ouvrage, n\'ayant nul embarras, nul fracas vicieux qui rompe ce repos si fort ami des yeux, mais où, sans se presser, le groupe se rassemble, et forme un doux concert, fasse un beau tout-ensemble, où rien ne soit à l\'oeil mendié, ni redit, tout s\'y voyant tiré d\'un vaste fonds d\'esprit, assaisonné du sel de nos grâces antiques, et non du fade goût des ornements gothiques, ces monstres odieux des siècles ignorants, que de la barbarie ont produits les torrents, quand leur cours, inondant presque toute la terre, fit à la politesse une mortelle guerre, et de la grande Rome abattant les remparts, vint, avec son empire, étouffer les beaux-arts.
Il nous montre à poser avec noblesse et grâce la première figure à la plus belle place, riche d\'un agrément, d\'un brillant de grandeur qui s\'empare d\'abord des yeux du spectateur : prenant un soin exact que, dans tout un ouvrage, elle joue aux regards le plus beau personnage, et que par aucun rôle au spectacle placé le héros du tableau ne se voye effacé.
Il nous enseigne à fuir les ornements débiles des épisodes froids et qui sont inutiles, à donner au sujet toute sa vérité, à lui garder partout pleine fidélité, et ne se point porter à prendre de licence, à moins qu\'à des beautés elle donne naissance.
Il nous dicte amplement les leçons du dessein dans la manière grecque et dans le goût romain, le grand choix du beau vrai, de la belle nature, sur les restes exquis de l\'antique sculpture, qui prenant d\'un sujet la brillante beauté, en savoit séparer la foible vérité, et formant de plusieurs une beauté parfaite, nous corrige par l\'art la nature qu\'on traite.
Il nous explique à fond, dans ses instructions, l\'union de la grâce et des proportions ; les figures partout doctement dégradées, et leurs extrémités soigneusement gardées ; les contrastes savants des membres agroupés, grands, nobles, étendus, et bien développés, balancés sur leur centre en beauté d\'attitude, tous formés l\'un pour l\'autre avec exactitude, et n\'offrant point aux yeux ces galimatias où la tête n\'est point de la jambe, ou du bras ; leur juste attachement aux lieux qui les font naître, et les muscles touchés autant qu\'ils doivent l\'être ; la beauté des contours observés avec soin, point durement traités, amples, tirés de loin, inégaux, ondoyants, et tenants de la flamme, afin de conserver plus d\'action et d\'âme ; les nobles airs de tête amplement variés, et tous au caractère avec choix mariés ; et c\'est là qu\'un grand peintre, avec pleine largesse, d\'une féconde idée étale la richesse, faisant briller partout de la diversité, et ne tombant jamais dans un air répété.
Mais un peintre commun trouve une peine extrême à sortir, dans ses airs, de l\'amour de soi-même ; de redites sans nombre il fatigue les yeux, et plein de son image, il se peint en tous lieux.
Il nous enseigne aussi les belles draperies, de grands plis bien jetés suffisamment nourries, dont l\'ornement aux yeux doit conserver le nu, mais qui, pour le marquer, soit un peu retenu, qui ne s\'y colle point, mais en suive la grâce, et, sans la serrer trop, la caresse et l\'embrasse.
Il nous montre à quel air, dans quelles actions, se distinguent à l\'oeil toutes les passions ; les mouvements du coeur peints d\'une adresse extrême par des gestes puisés dans la passion même, bien marqués pour parler, appuyés, forts, et nets, imitant en vigueur les gestes des muets, qui veulent réparer la voix que la nature leur a voulu nier ainsi qu\'à la peinture.
Il nous étale enfin les mystères exquis de la belle partie où triompha Zeuxis, et qui, le revêtant d\'une gloire immortelle, le fit aller du pair avec le grand Apelle : l\'union, les concerts, et les tons des couleurs, contrastes, amitiés, ruptures, et valeurs, qui font les grands effets, les fortes impostures, l\'achèvement de l\'art, et l\'âme des figures.
Il nous dit clairement dans quel choix le plus beau on peut prendre le jour et le champ du tableau, les distributions et d\'ombre et de lumière sur chacun des objets, et sur la masse entière ; leur dégradation dans l\'espace de l\'air par les tons différents de l\'obscur et du clair ; et quelle force il faut aux objets mis en place, que l\'approche distingue et le lointain efface ; les gracieux repos que, par des soins communs, les bruns donnent aux clairs, comme les clairs aux bruns ; avec quel agrément d\'insensible passage doivent ces opposés entrer en assemblage ; par quelle douce chute ils doivent y tomber, et dans un milieu tendre aux yeux se dérober ; ces fonds officieux qu\'avec art on se donne, qui reçoivent si bien ce qu\'on leur abandonne ; par quels coups de pinceau, formant de la rondeur, le peintre donne au plat le relief du sculpteur ; quel adoucissement des teintes de lumière fait perdre ce qui tourne et le chasse derrière, et comme avec un champ fuyant, vague et léger, la fierté de l\'obscur sur la douceur du clair, triomphant de la toile, en tire avec puissance les figures que veut garder sa résistance, et malgré tout l\'effort qu\'elle oppose à ses coups, les détache du fond, et les amène à nous.
Il nous dit tout cela ton admirable ouvrage.
Mais, illustre Mignard, n\'en prends aucun ombrage, ne crains pas que ton art, par ta main découvert, à marcher sur tes pas tienne un chemin ouvert, et que de ses leçons les grands et beaux oracles élèvent d\'autres mains à tes doctes miracles : il y faut les talents que ton mérite joint, et ce sont des secrets qui ne s\'apprennent point.
On n\'acquiert point, Mignard, par les soins qu\'on se donne trois choses dont les dons brillent dans ta personne : les passions, la grâce, et les tons de couleur, qui des riches tableaux font l\'exquise valeur.
Ce sont présents du ciel qu\'on voit peu qu\'il assemble, et les siècles ont peine à les trouver ensemble.
C\'est par là qu\'à nos yeux nuls travaux enfantés de ton noble travail n\'atteindront les beautés : malgré tous les pinceaux que ta gloire réveille, il sera de nos jours la fameuse merveille, et des bouts de la terre en ces superbes lieux attirera les pas des savants curieux.
ô vous, di
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